Histoire d'un Coyote
 
 

Tout a débuté en Mars 2017, j'ai trouvé un ULM coyote à vendre, a côté de Nîmes. Nous avions monté une expédition pour le récupérer. Le plan était simple: 2 pilotes devaient faire le retour sur Castres en vol et les deux autres en voiture (2 fois 3 h de route ! pour le commando terrestre).

 

Il est 08h00 ce matin quand l'équipe spéciale de récupération du coyote se retrouve au club, la 1ere étape sera le petit déjeuner offert par Seb.
 
Après le café et les croissants engloutis, le chef du commando donne ses consignes et tout le monde embarque dans la Laguna des forces spéciales.........direction Nimes dans le plus grand secret......
03h30 plus tard, vers 11h30, et après une infiltration des plus efficace, Bernard, Christophe, Thierry et Seb arrivent enfin à UZES.........s'en suivra une âpre négociation qui verra Seb s'envoler pour quelques tours de piste afin de prendre en main la machine au plus vite. Thierry, le co-pilote expert de la manip fera de même tandis que le binôme infernal Christophe / Bernard font le gué près de la voiture près à exfiltrer tout le monde en cas de problème...
 
1h00 plus tard, après avoir mangé un rapide sandwich, le coyote décolle, tandis que Bernard et Christophe repartent en voiture en sens inverse.

Thierry et moi avons décollé en direction de Castres (200km). La météo était plutôt bonne. Ceci-dit, le plafond restait bas (2500 pieds environs). Au départ j'ai pris les commandes et Thierry gérait la nav. Arrivé en travers droit de Montpellier nous avons croisé un autogyre (Je confirme que ce n'etait pas Philippe Bry :)) ).  A partir de là, la météo a commencé a nous porter souci. En effet, à l'approche des Cévennes, le plafond baissait, tout en sachant qu'il faisait beau de l'autre coté (vers Bédarieux). Dans mon esprit il allait falloir contourner toute la Montagne Noire par Carcassonne, pour rester en dessous de la couche. Moment de solitude, avec la quantité de kéro a bord .

Heureusement Thierry me propose de passer dans une trouée, de monter a 6000 pieds pour se retrouver verticale « Bédarieux ». Lui a l'habitude, il le faisait souvent à la « Réunion ». Donc changement de fonction à bord ,et c'est parti pour la montée. Le calcul était bon, blue sky de Bedarieux à Castres et fin du périple pour tous.

La suite, vous la connaissez,. Après quelques vols tranquilles, les jours suivants, c'est la douche froide. Je casse au posé (durant le roulage) la fourche avant,qui a pour conséquence une cascade de merdasses, (hélice, bâti moteur, palonnier, cloison pare feu etc,,,) tout est HS.

Mais ce n'est pas dans nos mentalité de se laisser abattre, pourquoi pleurer ? Non bien au contraire ce qui ne tue pas nous rends plus fort. J'en ai pour preuve 1 mois et 10 jours après, le coyote vole de nouveaux grâce a l'aide de pleins de passionnés que je ne pourrais énumérer,

Mais ce coyote n'en n'a pas fini avec moi,durant un vol solo il a décidé de m'en faire voir encore.

En effet une petite coupure moteur suite a un serrage m'a permis d'approfondir mon expérience de poser en vachage (domaine que je maîtrise bien maintenant). Suite à cette panne, pour punir le coyote, je lui ai fait passer une nuit dehors avant de pouvoir le rapatrier dans le hangar (merci la Gendarmerie et peu être aussi le gradé d'ADC) pour avoir fermé la route si facilement, ce qui a permis à Christophe de tracter l'appareil avec son 4x4,

Comme le dit le vieux proverbe:jamais deux conneries sans trois,

Suite a ce petit événement j'ai décide de faire un « don a Mr Loravia » : Remontage du moteur. Et de nouveaux le coyote a repris les airs jusqu'à ce jour,

Ceci-dit il y a eu l’événement du pot d'échappement. Je vous explique : Un jour avec mon co-piloto Thierry, nous avions décidé de partir en direction de Roquecourbe. Quelques instants après le décollage, un fumée sympathique a envahi la cabine. Avec Thierry nous sommes restés très calme. Mais ça puait le brûlé. J'ai récupéré l'extincteur de bord, au cas où et nous sommes revenus tranquillou au point de départ. Au sol et après analyse du problème, il s’avère que nous avons perdu un morceau de l'échappement en plein vol. Pas de panique !!!!

Pour finir le coyote c'est fait décapité par le tournevis de Thierry. Décidément, cet appareil m'aura porté malheur du début a la fin. Je préfère passer sur l’événement du cône d'hélice.

Mais l'histoire finit bien et le 30 mars 2019, à 12h00, après avoir rempli tous les papiers, le coyote quitte le club définitivement.

Pour conclure cette machine m'a beaucoup appris,je ne regrette rien mais la fragilité de ses jambes et son moteur 2T on eu raison de lui. Mon expérience s'est fortifié, Aujourd’hui, je maîtrise le montage et démontage du 582 .(Pas vrai Christophe ? )

Ouvrez bien les yeux car prochainement vous verrez la bête avec une nouvelle motorisation...Si tu as le coyote au cul t'es foutu !!

 

                                                                                                                                                                  Sébastien

 
 
1 - Le lieu de la mission
2 - le commando de la récupération
3 - prise en main de la machine
Le commandant de bord aux commandes du Coyote II
5 - le binome des pilotes sur le retour
6 - vue extérieure sur le retour
 7 - L'arrivée à Saint-Affrique-Les-Montagnes
 
 8 - Tractage du Coyote par le 4x4 de Christophe